Travailleur non-salarié ou assimilé salarié : le régime social du dirigeant d’entreprise
Tout entrepreneur est affilié à une caisse de protection sociale spécifique, qui varie selon la forme juridique de l’entreprise qu’il dirige. Il pourra être travailleur non-salarié (TNS) affilié au Régime Social des Indépendants (RSI) ou bien assimilé salarié affilié au régime général de la Sécurité sociale.
TNS ou assimilé salarié ? RSI ou régime général ? Quelles différences entre les deux régimes ? Valoxy, cabinet d’expertise comptable dans les Hauts de France, fait le point.
Focus vidéo Valoxy : TNS (travailleur non salarié), protection sociale du dirigeant.
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Le régime social du dirigeant d’entreprise
Régime Social des Indépendants (RSI) ou régime général de la Sécurité sociale ?
Le Régime Social des indépendant (RSI) gère la protection sociale des travailleurs non-salariés (TNS), à savoir :
- Les chefs d’entreprise individuelle, notamment les autoentrepreneurs,
- Les dirigeants majoritaires de SARL.
Le régime général de la Sécurité sociale gère la protection sociale des assimilés salariés, à savoir :
- Les dirigeants minoritaires de SARL,
- Les dirigeants égalitaires de SARL,
- Les présidents de SAS.
Dirigeants de SARL : les règles de la majorité
Dirigeant majoritaire, minoritaire ou égalitaire ? Le détail a son importance puisque, nous l’évoquions ci-dessus, le nombre de parts sociales que détient le gérant de SARL joue sur son régime social et la caisse à laquelle il sera affilié.
Dans le cas inverse, le gérant sera considéré comme minoritaire. Un gérant est considéré comme égalitaire lorsqu’il détient 50 % des parts sociales de la société. Notez qu’en SAS, les règles de majorité ne jouent pas sur le régime social. Le président de SAS, qu’il soit majoritaire ou non, sera toujours affilié au régime général de la Sécurité sociale. Au mois de mai de chaque année civile, la Déclaration Sociale des Indépendants (DSI) mentionnant le revenu professionnel N-1 (2014 pour 2015) est transmise au RSI qui procède alors à l’envoi d’un second échéancier comprenant : Notez qu’un forfait minimum de cotisations sociales est à verser pour les parties maladie et retraite, même si le dirigeant déclare un revenu professionnel nul. Le taux de cotisations sociales est en moyenne égal à 65 % du revenu professionnel. Un prélèvement est effectué chaque mois au prorata de la rémunération versée au dirigeant, dont le montant est transmis à la caisse de protection sociale via l’équivalent d’une fiche de paie. En l’absence de rémunération, aucune cotisation ne sera réclamée mais aucun point de retraite ne sera non plus accumulé. En fait, le régime général de la Sécurité sociale dont relèvent les assimilés salariés est le même que celui des salariés au statut cadre. Le taux de cotisations sociales est certes plus élevé qu’au RSI mais il englobe une meilleure couverture sociale, notamment en ce qui concerne la retraite. Le revenu professionnel qui sert d’assiette de calcul des cotisations sociales dépend de la forme juridique de l’entreprise. Que cela concerne le RSI ou le régime général, il correspond : Pour en savoir plus sur le RSI, consultez nos articles sur le blog Valoxy :Attention : une SARL dont deux gérants se répartissent les pouvoirs seront toujours considérés comme majoritaires affiliés au RSI, même si l’un d’eux détient moins de 50 % des parts sociales ou si chacun en détient la moitié, puisqu’il s’agit d’additionner la somme des parts de tous les gérants pour définir le régime social adéquat.
RSI : les modalités de calcul des cotisations sociales
Le taux de cotisations sociales est en moyenne de 45 % du revenu professionnel. Un échéancier est envoyé au dirigeant en début de chaque année civile, récapitulant l’acompte de cotisations sociales qu’il devra verser chaque mois ou chaque trimestre. L’acompte est calculé sur la base du revenu professionnel N-2 (2013 pour 2015).
Régime général de la Sécurité sociale : les modalités de calcul des cotisations sociales
Le revenu professionnel