La Culture-Cash, de quoi s’agit-il ?

En France, le nombre de défaillance d’entreprise est supérieur à 60.000 par an. Même si nous notons une certaine stabilisation, les causes d’une défaillance restent trop souvent prévisibles. La Culture-Cash est un état d’esprit collectif orienté sur la trésorerie de l’entreprise. Chaque intervenant d’une organisation est à un moment concerné par le flux de trésorerie. Mettre en place une Culture d’entreprise orientée Cash permet d’anticiper le risque de défaillance.

Valoxy, cabinet d’expertise comptable dans les Hauts de France, explique dans cet article comment orienter “cash” son entreprise.

Pourquoi développer une Culture-Cash ?

culture-cashDans les TPE-PME, le dirigeant et son bras droit financier ont souvent une vision quotidienne de la trésorerie. Ils suivent les comptes chaque jour, gèrent les excédents ou les besoins au gré des échéances.

Lorsque la trésorerie est confortable ils peuvent avoir tendance à plus se préoccuper de leur compte d’exploitation que du cash. Lorsque les disponibilités sont plus rares, les choses se précipitent et alors la recherche de financement devient complexe, avec une capacité  de négociation limitée. Ce qui rend l’entreprise fragile.

La mise en place d’une Culture-Cash permet de travailler en amont. Elle implique non seulement le dirigeant, son comptable mais aussi d’autres fonctions de l’entreprise comme les commerciaux, les acheteurs, les logisticiens…

Développer une Culture-Cash c’est organiser l’entreprise pour optimiser sa trésorerie, c’est se préoccuper des délais de paiement, du financement d’un investissement et de sa rentabilité, d’une rotation des stocks. C’est aussi suivre la rentabilité de son exploitation.

Comment mettre en place une Culture-Cash ?

Cette politique doit être transverse, impulsée par une Direction Générale, déployée par les financiers et intégrée par l’ensemble des intervenants de l’entreprise.

Tous les process doivent être concernés par la Culture-Cash

Qu’il s’agisse de la gestion des achats, des stocks, des commandes, des ressources humaines ou d’un investissement, toutes les actions menées ont un impact sur la trésorerie de l’entreprise. Par conséquent chaque intervenant doit être concerné. C’est pourquoi une communication pédagogique est recommandée.

culture-cashEnsuite une gestion suivie du BFR est indispensable. Le Besoin en Fond de Roulement est composé de trois éléments phare, les fournisseurs, les stocks et les clients. Une dérive sur les délais de paiements ou sur un allongement de la durée de stockage, a inévitablement un impact sur les liquidités de l’entreprise. Mettre en place des indicateurs de suivi du BFR, c’est être dans une démarche proactive. Trop de PME déposent le bilan à cause de la défaillance de leur trésorerie.

Il faudra aussi établir un prévisionnel d’activité. En partant d’une vision stratégique, il s’agira d’évaluer les besoins en investissement, en ressources opérationnelles, pour mieux définir les besoin de financement. La situation prévisionnelle permet également d’appréhender une saisonnalité des flux (les ventes, les achats, les stocks…), de prendre conscience de l’impact d’un changement de gamme sur l’organisation, d’un développement du chiffre d’affaires, d’une augmentation des coûts, de la défaillance d’un projet…

Enfin il y a lieu de dresser une prévision de trésorerie sur plusieurs mois. Elle permet d’avoir un cap, un objectif. C’est une démarche proactive qui permet de comprendre l’impact d’un changement d’attitude sur le crédit accordé aux clients et/ou sur celui obtenu par les fournisseurs, sur la capacité à rémunérer les actionnaires, sur les besoins de financement. Elle conduit vers une démarche constructive avec les partenaires financiers, pour couvrir un besoin saisonnier, pour financer un poste client, un stock, un investissement…

Comment pérenniser la “culture Cash” ?

Pour que la Culture-Cash vive, elle doit être impulsée par la Direction Générale, appuyée de la Direction Financière au sein de chaque fonction.

La Trésorerie est l’affaire de tous. Négocier avec son client ou son fournisseur, c’est aussi lui parler des délais de paiement, gérer correctement la rotation de ses stocks c’est libérer des liquidités, surveiller la rentabilité des affaires, c’est alimenter en cash l’entreprise…

Pour faire vivre cette culture, chacun doit comprendre l’impact que peuvent avoir ses actions sur la trésorerie. Les échanges transversaux sont permanents entre financiers, direction générale et directions opérationnelles.

Ici on trouvera un lien permanent et constructif entre une Direction Commerciale et une Direction Financière pour réaliser la vente jusqu’au recouvrement. D’autres échanges porteront sur la solidité financière d’un prospect ou d’un client.

culture-cashLà nous aurons des discussions sur l’impact d’une rotation des stocks trop longue entre financier et logisticien. L’un informera sur le niveau de cash mobilisé, l’autre ajustera en fonction des besoins.

La Culture-Cash peut être longue à mettre en place mais elle est source d’échanges et de décloisonnement des fonctions.

Pérenniser la culture de la trésorerie permet de gérer au mieux les crises de croissance ou de baisse d’activité. Cela permet aussi de ne pas mobiliser inutilement des liquidités. Enfin, de répondre au besoin de financement et de recourir au bon financement. L’entreprise peut anticiper, comprendre les difficultés et y apporter des solutions en amont.

Pour plus d’informations sur la trésorerie de l’entreprise, retrouvez nos articles sur le blog de Valoxy :

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